Le fait du prince
Le fait du prince
Amélie Nothomb
169 pages
août 2008
4ème de couverture :
« Il y a un instant , entre la 15ème et la 16eme gorgée de champagne où tout homme est un aristocrate ».
Mon avis :
Chaque rentrée de septembre depuis 15 ans, je m'adonne à deux rituels : l'achat de mon nouvel agenda de l'année et l'acquisition du dernier Amélie Nothomb.
Si ces dernières années, les proses nothombiennes m'avaient plutôt laissées de marbre, je retrouve cette année - enfin - l'Amélie que j'aime tant : déjantée à souhait ! Je rapprocherais cet opus des Catilinaires
Nous ne sommes plus cette fois-ci dans le domaine autobiographique (quoique...) comme c'était le cas dans le cru 2007 mais plutôt dans le domaine de la fable romanesque.
Nous retrouvons un des thèmes cher à l'écrivain, à savoir le rapport de l'homme à la nourriture et l'identité.
Le roman démarre très fort. Un homme sonne à la porte de Baptiste Bordave, prétexte une panne de voiture, passe un coup de téléphone et meurt sur le canapé ! L'occasion est trop belle pour Baptiste Bordave : il va changer son identité avec ce mystérieux cadavre.
Et à partir de là, l'imagination d'Amélie Nothomb va bon train. On frise le surréalisme à maintes reprises, le tout avec une espèce de suspense et de mystères autour des personnages.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman, à la fois drôle et décalé. Par contre, la fin m'a un peu laissé perplexe...D'ailleurs, à bien y réfléchir, les romans d'Amélie Nothomb sont souvent comme ça : une entrée fracassante et une fin où l'on a envie de se dire : tout ça pour ça...
Mais qu'importe, les 169 pages sont quand même un petit délice ! Et comme le suggère l'écrivain dans son interview à La grande Librairie sur France 5, si les romans sont si courts, c'est justement pour inviter à la relecture. Effectivement, la curiosité passée, je pense qu'il est intéressant de parcourir à nouveau le roman pour en déceler toutes les subtilités et références...
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