Ni d'Eve ni d'Adam
Ni d'Eve ni d'Adam
Amélie Nothomb
Août 2007
244 pages
4ème de couverture :
« Stupeur et tremblements pourrait donner l’impression qu’au Japon, à l’âge adulte, j’ai seulement été la plus désastreuse des employés. Ni d’Ève ni d’Adam révélera qu’à la même époque et dans le même lieu, j’ai aussi été la fiancée d’un Tokyoïte très singulier. » Amélie Nothomb
Extrait : (1ère page)
"Le moyen le plus efficace d'apprendre le japonais me parut d'enseigner le français. Au supermarché, je laissai une petite annonce: « Cours particuliers de français, prix intéressant ».
Le téléphone sonna le soir même. Rendez-vous fut pris pour le lendemain, dans un café d'Omote-Sando. Je ne compris rien à son nom, lui non plus au mien. En raccrochant, je me rendis compte que je ne savais pas à quoi je le reconnaîtrais, lui non plus. Et comme je n'avais pas eu la présence d'esprit de lui demander son numéro, cela n'allait pas s'arranger. « Il me rappellera peut-être pour ce motif », pensai-je.
Il ne me rappela pas. La voix m'avait semblé jeune. Cela ne m'aiderait pas beaucoup. La jeunesse ne manquait pas à Tokyo, en 1989. A plus forte raison dans ce café d'Omote-Sando, le 26 janvier, vers quinze heures.
Je n'étais pas la seule étrangère, loin s'en fallait. Pourtant, il marcha vers moi sans hésiter."
Mon avis :
Mais où est donc passée l'Amélie Nothomb des Catilinaires, d'Hygiène de l'Assassin et de Cosmétique de l'ennemie ?
C'est quand même la 3ème année consécutive que je suis déçue par le cru Nothomb...mais malgré tout, je ne peux m'empêcher d'aller l'acheter dès sa sortie. Allez comprendre !
Pour son 16ème roman, Amélie nous fait partager un épisode de sa vie nippone, tout comme elle l'avait fait dans Stupeur et Tremblements. Cette fois-ci, c'est l'étrange expérience amoureuse de la belge et d'un tokyoïte, Rinri, qui nous est racontée. Cela donne lieu à un roman assez intimiste et personnel mais tellement plat par rapport à ses premiers romans ! J'ai quand même apprécié les notes d'humour sur la culture japonaise et les incompréhensions que cela engendre sur la jeune européenne. L'autodérision est toujours au rendez-vous.
Mais il manque à mon sens dans ce roman ce qui fait le charme d'Amélie : sa loufoquerie et son côté déjanté.
Ni d'Eve ni d'Adam reste un roman trop "sage" à réserver aux adeptes du personnage qui auront ainsi l'occasion d'en savoir un peu plus sur le passé de l'écrivain.
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