06h41

par Virginie

publié dans Littérature française

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Jean-Philippe Blondel

 

Mon avis : 3.gif

 

06h41, c’est l’horaire du train qui relie Troyes à Paris un lundi matin. Bondé, comme d’habitude.

 

Cécile Duffaut, 47 ans, revient d’un week-end chez ses parents. Elle est fatiguée de ces visites bi-mensuelles qu’elle effectue désormais seule, son mari et sa fille ayant finalement toujours mieux à faire que d’aller s’ennuyer à Troyes.

 

Dans ce même train, Philippe Leduc. Il n’y a plus qu’une seule place libre dans le train, et c’est à côté de Cécile. Il s’installe donc à côté d’elle. « Oh non, pas lui ! » s’exclame intérieurement Cécile. « Mais c’est Cécile ! », s’exclame intérieurement Philippe.

 

27 ans. 27 ans qu’ils ne se sont pas vus. A l’époque, ils ont été amants, quelques mois seulement, mais assez pour avoir été un épisode marquant de leur vie tellement ce fut un fiasco mais également un tournant.

 

Que vont-ils faire ? S’ignorer et feindre de ne pas se reconnaitre ? Se parler mais se parler de quoi, après autant de temps 

 

Les chapitres vont alors alterner les monologues intérieurs entre Elle et Lui, l’occasion de revenir sur leurs vies respectives, leurs évolutions professionnelles et sentimentales. Revenir sur l'époque de leurs 20 ans.

 

Je suis peut-être un peu jeune pour pouvoir m’identifier pleinement aux personnages, mais je trouve qu’on ne peut que se retrouver dans ce « que sont-ils devenus ? », « jamais je n’aurais imaginé ça d’untel ou untel quand nous étions à l’école » et surtout ces curiosités du destin et du « et si nous avions continué ensemble, où en serions-nous aujourd’hui » ?

 

Ce n’est pas un gros coup de cœur, mais une histoire agréable, banale sans être terne et dans laquelle on retrouve forcément une partie de soi.

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